La Reine Margot, connue surtout par le roman qu’Alexandre Dumas lui consacra, est née sous le nom de Marguerite de Valois, en 1553.
Son image est celle d’une femme d’une grande beauté et d’une grande culture, comme en témoignent ses Mémoires et différentes poésies.
La reine est toujours demeurée fidèle aux classiques senteurs d’ambre et de musc qui accompagnaient un puissant jasmin. Trois senteurs que Marguerite commandait à grands frais très régulièrement chez un fournisseur parisien.
Elle conservera de sa mère Catherine de Medicis cette délicatesse des maisons royales, d’écrire sur un papier à ses armes et à son parfum.
Plusieurs témoignages d’époque parlent de l’élégance et des parfums de Marguerite de Valois, soit pour l’en louer soit pour l’accabler de cette image de « femme fatale » que reprendra à son compte Alexandre Dumas.
C’est grâce aux recherches de Janine Garrison que Nicolas de Barry a pu recréer le parfum de cette reine d’exception.
Janine Garrison s’est plongée durant des années dans les fonds des Archives Nationales et notamment a travaillé sur la comptabilité de la Maison de la Reine de Navarre. On y retrouve à date régulière des commandes, toujours les mêmes : musc, ambre et jasmin. Comme femme de la Renaissance, comme créatrice ( de mode, de poésie…), Marguerite met la main à la pâte et prépare elle-même des onguents avec ces matières premières précieuses.
Pour recréer le parfum de Marguerite, en version contemporaine d’eau de parfum, Nicolas de Barry a dû reconstituer ou imiter ces éléments qui n’existent plus sur le marché comme le jasmin d’enfleurage à froid ou le musc naturel.
Avec ces trois matières premières reconstituées, l’harmonie jasmin/ ambre/ musc s’est immédiatement imposée, avec une dominante de jasmin frais, adoucie par la présence de l’ambre presque mielleux et « corsé » par le musc sensuel.
Le parfum retrouvé de Marguerite de Valois, la "Reine Margot". Un sillage de jasmin que Brentôme vantait tant; Dumas fit de Margot une "femme fatale"....