LES PARFUMEURS INDÉPENDANTS


Face à l’industrialisation des métiers de la parfumerie, et à la standardisation des produits, certains parfumeurs indépendants ou « nouveaux parfumeurs » se taillent chaque jour une part de marché grandissante. Leur profession de foi : un retour aux procédés traditionnels et notamment aux matières premières naturelles. Ainsi, certaines maisons anciennes dont on s’attendait à la mort prochaine, ont vu ces dernières années leurs ventes croître brusquement, surtout lorsque des « corners » leur ont été réservés dans les grands magasins new-yorkais comme Bergdorf and Goodman. C’est le cas des boutiques anglaises qui avaient gardé un ancestral savoir-faire comme Penhaligon et Floriss, ou de la pharmacie – parfumerie du couvent Santa Maria Novella de Florence dont les parfums ont plusieurs siècles. En France, l’initiateur fut Jean-François Laporte avec L’Artisan Parfumeur, puis les boutiques qui portent son nom, Annick Goutal, Josiane Daudon (Octée), et plus récemment Serge Lutens avec les Salons du Palais Royal, montés avec un financement du groupe Shiseido. Car dans la foulée, certaines marques ont renoué avec des « tirages limités » d’anciennes formules, achetables dans une seule boutique à Paris, comme Patou, Lancôme ou Caron… En Italie, l’universitaire Lorenzo Villoresi crée à Florence un Atelier de parfumerie digne d’une maison de Haute Couture. Il crée des parfums personnalisés et s’est acquis une clientèle internationale. Ses flacons sont de cristal et ses boites en cuir de Florence : plus original et plus élégant, impossible ! Une tendance adoptée également par Patricia de Nicolaï et Nicolas de Barry en France. Certains proposent aussi des « recompositions » de parfums anciens comme celui de Catherine de Medicis par Santa Maria Novella, ou comme les « parfums bibliques » en vente au Musée de la Bible à Jérusalem..

Annick Goutal

Jean Laporte


Mona di Orio

Lorenzo Villoresi

Nicolas de Barry
Lyn Harris